mercredi 28 janvier 2009

Lettre ouverte à de vieux amis, ou que je croyais comme tels…

Tout d’abord et en tout honneur à vous mes maitres : A ceux de Tunisie, les coopérants d’Alaoui, de Sadiki.

A ceux de la Sorbonne, de censier ou de Paris VIII, vous qui m’aviez fait découvrir la grandeur de la pensée humaniste et ses noms illustres depuis les philosophes des lumières jusqu’aux troubles fêtes de Normal Sup.

A vous qui aviez guidé mes pas titubants dans les arcanes de la littérature, de la philosophie, de la sociologie, du théâtre des grands noms du réformisme arabe du XIXème siècle.

A vous qui m’aviez convaincu de la fin du syndrome du colonisé face au colonisateur.

A vous qui vous vous battiez pour la réhabilitation des victimes de Sétif 1945, ou bien des morts de février 62 à la station de métro Charonne.

A vous les tiers-mondistes, les amis de Ben Barka et d’Azemouri, de Boudhiaf, d’Ait ahmed de Hamchari des palestiniens, des congolais, des vietnamiens des cubains….

A mes amis d’amphis, vous avec qui j’ai partagé les nuits blanches à la Sorbonne et à l’odéon. Aux compagnons de barricades, la nuit du 11 de mai 68.

Aux camarades de Billancourt de l’atelier d’usinage des bielles et des pistons, français portugais marocains et yougos.

A vous mes voisins de paliers, qui aimiez bien partager mon couscous des jours fastes.

A mes maîtresses d’une tranche de vie ou d’un fragment de nuit, dans une communauté de banlieue ou dans les Alpes de Provence.

Aux amis d’un trajet d’autostop, un d’un festival pop ou d’une manifestation anti nucléaire à Bugey.

A ceux que j’ai rencontrés sur les hauteurs d’Amman ou dans les camps d’Irbid

A ceux qui étaient nombreux le jour de l’attaque de l’ambassade de Jordanie au lendemain de septembre noir.

Aux internationalistes ML ou trotskistes, aux Gaullistes de gauche ou Gaulliste tout court aux humanistes aux enfants de Marianne de Jaurès de Victor Hugo de Danton de Robespierre aux hommes et aux femmes simple citoyens je ne vous reconnais plus, j’ai l’impression d’avoir été floué, trompé , tous vos beaux discours toutes vos belles promesses n’étaient qu’illusions. Rien n’a changé du discours de ceux de 1881, de 1835, et d’avant. Les arabes sont pour vous les mêmes qu’ils soient du Maghreb ou de Palestine les morts de Chellala ou de Sfax, de Kroumirie, de Sétif, de Deir Yassine, de Kafr Kassem de charonne, deSabra et Chatila de Kana, de Baghdad et de Gaza sont des terroristes